La maîtresse de Ti-Paul qui est en maternelle est en train de vouloir lui mettre ses bottes. Il en a déjà mis une tout seul et l'autre semble ne pas vouloir rentrer. La bonne femme a beau tirer et Ti-Paul pousser; c'est dur que le y'able. Finalement, avec beaucoup d'efforts et de sueur, les bottes sont mises. Ti-Paul dit alors à la maîtresse: - Elles ne sont pas du bon pied. La maîtresse s'arme de patience et ravale les gros mots qui lui passent par l'esprit et entreprend de lui enlever ses "crisses" de bottes (crisse étant ici un mot qu'elle a dit tout bas). La tâche pour enlever les bottes s'avère tout aussi difficile que de les mettre. Après une bonne demi-heure de travaux forcés, elle a finalement enlevé et remis les bottes à Ti-Paul qui s'empresse de dire à sa maîtresse que ce ne sont pas ses bottes..... ( ici on se ferme les yeux et mentalement on regarde la couleur du visage de la maitresse qui passe du blanc au rose, au rouge pis au mauve et on entend tous les crisse de câlisse, de tabarnak, de saint ciboire qu'elle ravale parce que son statut de Prof ne lui permet pas de se défouler comme elle le voudrait). Et Ti-Paul de poursuivre: - Elles sont à mon frère, ma mère m'a dit de les mettre parce qu'elles ne lui font plus. Et la maîtresse revient à sa couleur normale.... Comme c'est l'hiver, et qu'il fait froid, elle demande à Ti-Paul où sont ses mitaines et lui de répondre: - Je les ai mises dans le fond de mes bottes pour ne pas les perdre. Le procès commence dans dix jours... |